Passion Pieds Poings : Portrait de Clément Nisole

Read Time4 Minute, 53 Secondes

Par Luxo – Photos : copyright Tonino Crapiz – Antoine Jahier

Fight Infos met en lumière des athlètes dont les qualités pugilistiques sont reconnues ou en devenir. Dans les clubs où le travail de formation se mène pour accéder au plus haut niveau, l’ambiance est saine et le coach sait où il va : il n’est donc pas rare que plusieurs noms de champions apparaissent dans une seule structure… Au team « Double Impact » de Saintes, Brahim Hanafi a pu faire valoir les bons résultats de sa protégée Delphine Guénon. La méthode de travail de Brahim bénéficie à d’autres champions et Clément NISOLE, actuel champion de France PRO des – 60kg, fait peu à peu connaître son nom.
De l’avis général, il gagne à être connu et programmé plus souvent sur les rings. Nous engageons nos lecteurs à découvrir cet athlète opiniâtre et conquérant mais aussi d’une attitude sportive irréprochable. Une preuve supplémentaire que la formation du sportif déteint sur l’homme et que les sports d’opposition forment le corps autant que l’esprit.

Salut Clément, peux-tu te présenter en quelques mots ? On va surtout parler de ma passion pour les sports de combats ici, donc restons sur les thèmes sportifs ! Après 7/8 ans de pratique du Football, j’ai essayé au hasard la Boxe Pieds-Poings lorsque j’avais 16 ans, déjà au Team Hanafi.
On peut dire que j’avais une belle hérédité, mon père ayant boxé dans les années 90 face à divers athlètes reconnus (Zankifo, Soncourt…). Peut être est-ce en lien avec cette histoire sportive et familiale, mais en tout cas j’ai eu un vrai coup de foudre pour ces sports ! J’ai totalement décroché du foot et six mois après mes débuts, j’ai débuté en Light Contact.
J’ai surtout fait mes armes en attendant l’accès au plein contact, que j’ai pu découvrir chez Philippe AMAT, un organisateur expérimenté et reconnu en Sud Ouest. Disons juste que je n’étais pas des plus brillants en assaut, c’était dur de ne pas se faire reprendre par les arbitres.

Tu as donc commencé par le Full Contact ? Oui, comme l’ensemble de mon team mais nous étions alors en train de nous diriger vers le K.1 et le Kick Boxing, en essayant dans les années 2012/2015 de trouver des dates malgré les difficultés fédérales de l’époque. J’ai un bon souvenir de cette période et d’une participation aux championnats d’Europe WAKO en Full Contact, même si le format amateur en 3 rounds de 2 minutes ne me convient pas du tout. J’ai par le biais de l’Equipe de France vécu de belles rencontres, humaines et sportives. Les sparrings dans les regroupements sont de haut niveau, il faut clairement y gagner sa place.

Par la suite, que s’est-il passé pour toi ? J’ai avant toute chose préparé mon avenir via ma licence professionnelle comme Responsable de Distribution. J’ai la chance d’avoir affaire à un supérieur et une enseigne compréhensive par rapport à ma charge d’entrainement : merci au passage à Laurent CASAMIA qui soutient mon investissement sportif. Parallèlement, on s’est dirigé avec mon coach vers le format « Pro », qui me correspond davantage et j’ai consenti des efforts majeurs en préparation physique, une « spécialité » dira-t-on de Brahim.

Quelle forme cela prend il ? Sur certaines périodes, il faut être très organisé pour tenir le pari des deux entrainements journaliers. La réussite tient aussi aux efforts menés sur la nutrition, je profite de l’article pour remercier Dimitri Lamy qui me suit avec réussite sur ce point : je me suis senti puissant et endurant en -60kg, notamment lors de l’obtention du titre national.

Contre Sofiane MEDDAR, peux tu en parler en détails ? Il faut comprendre sur mon troisième combat Pro quels étaient les enjeux …Notre combat a retenu l’attention de la FFKMDA, lors du CAPITAL FIGHT et c’était un contexte particulier, car je boxais à la Halle Carpentier là où mon père boxait quelques décennies plus tôt.
Pour autant, je n’ai pas ressenti de pression malvenue, j’avais juste à cœur de faire briller notre dynastie de frappeurs, et le « game plan » était bien pensé, nous avions abordé les limites de mon adversaire et je savais comment l’emporter.
J’ai mis à profit une préparation physique intense, avec le soutien majeur de Malik Khadimi, qui lui aussi m’apporte beaucoup sur les questions technico-tactiques. Mon gros combat a démontré que le trio entre lui, Brahim et moi fonctionne bien…

Comment expliquer les bons résultats de ton club chez les Pro ? La structure a su relayer une bonne synergie régionale, les autres clubs n’hésitent pas à venir mettre les gants dans notre belle salle, très accueillante mais où l’ambiance est toujours au travail.

Que peut-on te souhaiter à l’avenir ? Me permettre d’accéder à ce qui me fait vibrer : être un outsider prêt à bouger les classements et donc…faire face à tous les défis sportifs ! Je vis ce sport comme un challenge, je sais que j’ai encore de quoi me surpasser sur les rings, pour mon plaisir et celui du public.


Les mots du coach Brahim Hanafi

Clément est passé par toutes les étapes nécessaires pour mener à bien cette carrière sportive professionnelle aujourd’hui. On a connu le succès très tôt avec titre en Amateur, Coupe de France mais on a connu des échecs qui l’ont fait grandir et nous ont permis d’aller chercher ce titre chez les Pro… Il est sérieux, respectueux, à l’écoute et ne triche pas, une détermination sans faille, je suis fier du boxeur qu’il est devenu aujourd’hui. Nous pouvons avoir de grandes ambitions avec le travail qu’il fournit et son mental.


Happy
Happy
0 %
Sad
Sad
0 %
Excited
Excited
0 %
Sleepy
Sleepy
0 %
Angry
Angry
0 %
Surprise
Surprise
0 %
Previous post Replay : le KO fantastique de Naït Slimani à Monaco !
Next post Glory : Mickael Palandre échange avec Diogo Calado